dimanche 6 novembre 2022

Césaire SULBOUT

 


"Amateurs éclairés", férus d'archéologie et de toponymie:
- Jean-Baptiste GUEUBEL (1799-1877) juge d'instruction à Marche-en-Famenne, contribue à sauver de nombreux vestiges dans son arrondissement.

-Césaire SULBOUT (1827-1877) a fait de même pour le centre de la province en reconstituant les tracés des voies romaines et, partant de ce canevas, l'échelonnement des relais et des stations militaires chargées de les protéger, utilisant la toponymie latine, afin de créer une carte archéologique de la province. 


Une  célébrité locale de la paroisse de Houmont: abbé Césaire SULBOUT.


Son acte de naissance indique "César", ce qui n'est pas très catholique tandis que "Césaire" est le nom d'un saint (voir à Nîmes)






tombe de Césaire SULBOUT à STRAINCHAMPS.








Rechimont (paroisse de Houmont) lieu de naissance de Césa(i)re. carte de 1850.






EXEMPLES de textes.

A partir de Chevigny au lieu dit Caupon (ad caupanam), entre Magerotte (ad magnam rotam) (basse latinité) et Morhet ( Morhalides)(cantator) notre ancienne voie passe en dessous de Wideumont(via ou villa ad dos montes) -(entre deux monts)puis à Laneuville, de là , elle visite successivement Fanimont et le hameau de Remience (remansio ou romanorum mansio) à 6000 pas romains de Chevigny en prenant au passage les diverticules de Damediffit et de Fays-Remience, puis elle descend à Caupon (Copon) sous la forme d'une belle chaussée. D'ici elle envoie un tronçon raccorder la voie de Bavay au dessus d'Amberloup, en passant par Magerotte, Magery (magnus agger), Pinsamont, Chisogne. C'était bien ici   la place d'une "caupona" ou petite auberge.
Il faut ensuite gravir une forte côte et le voyageur aura besoin de forces pour atteindre Mande sainte Marie où la voie nous mène tout droit sous la protection de la garnison qui réside dans la tour romaine de Magery.
A Mande ste Marie s'élevait un établissement romain dont les vestiges et le souvenir durent encore. Je n'en connais ni la destination ni l'ampleur; j'imagine qu'il appartenait aux services des deux voies qui se croisent.
Chenogne, autrefois Chevaline( equiniacum, caviniacum equile) on rencontre des ruines d'un établissement romain qui, à mon avis, était aussi un relai des postes . De Chevigny à Chenogne, il y a la distance de 10.000 pas romains ou trois lieues environ.

A Hollange, Chenogne, Warnach etc..on y a superposé des habitations dont le rez de chaussée repose sur le sommet de la substruction romaine, et on a greffé de nouveaux murs sur les anciens.

De Hirville, la chaussée passe à Dribarre pour arriver à Sibret. De ce point, le courrier impérial commençait à descendre le plateau occidental de notre Ardenne...
La voie dont on aperçoit encore le tracé mais qui n'est plus suivie filait en droite ligne vers Loupville en passant au N-E de Houmont aux lieux- dits "a strée" (ad viam stratam), la chaussée, au dessus de prêle, entre le thier d'"antarrare" (altaris ou altae aera) et le fond d'avril (aprilis vallis) puis sur lr thier de la grande estrée (stratae maximae).
Après avoir franchi l'Ortille (le laval) en dessous de Loupville, elle allait vers Amberloup,  Lavacherie,  la converserie, nassogne..
A partir de la section de Sibret au fond d'avril Houmont, la voie de Bavay est encore usitée (1860) de    nos jours sur tout le parcours que nous venons de suivre.




V