samedi 7 septembre 2013

RUINES maison natale à Houmont(mon père est visible)

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    Ce sont les Américains qui ont incendié les maisons (obus dans le fenil) pour empêcher les Allemands de s'y réfugier. cela eut lieu le 1 janv.1945 alors que les autres maisons brûlèrent la veille.
    Au début des années soixante, j'ai reçu un couple de Philadelphie: Willard-levy. Le vétéran avait apprécié la solidité de la voûte des caves lors des explosions. Il a voulu également revoir Milliomont (First Aid Station) une maison à gauche en contrebas qui est actuellement un gîte.

mon "exode"

notre maison brûle le 1 janvier  1945 (incendiée par chars américains)
nous passons une nuit chez Lucien DEFOY(dont la ferme servira de centre de premiers secours, tout comme celle de Henri WINKIN).
Chez SCHUL (maison suivante), des coups de feu sont tirés dans la porte.
Ma grand-mère maternelle soigne un blessé de Senonchamps.
Oncle Léon DEFOY, mari de tante Anne Mignon, prépare chevaux et attelage; les soldats Américains poussent le chariot qui glisse sur le verglas à Lavaselle. Nous sommes accompagnés de Joseph ADAM.
A Rosieres, nous passons une nuit chez Thiry, cousins de mon père: il faut dormir à même le sol, malgré le froid intense. Joseph ADAM me tenait par la main; les pieds du petit René (né le six juin 1944)étaient rouges de froid.
Chez JACOB, marraine de ma mère, nous rencontrons des réfugiés de RECHRIVAL. (eau sur le feu)°
chez tante Marie (sœur de ma grand-mère) on recherche des habits pour moi.
papa est arrêté par les Américains; il leur promet de revenir avec de l'alcool s'ils le laissent passer.(promesse non tenue)
on retourne chez tante Marie en se cachant derrière les haies.
nous devons monter dans un camion militaire piloté par des soldats afro américains; ce faisant, papa perd son porte feuille qui contenait trente mille francs;( il avait vendu un cheval) un soldat noir le lui rend.
Prochaine étape, GRANDVOIR chez tante Héloïse, épouse de René GEORGES.
avec un cousin, Emile ANTOINE (mennique) on ramène le bétail de Houmont à TOURNAY, tout en obligeant le bétail à marcher en tête à cause des mines. Nous y resterons jusque la mi-avril. Papa achète une meule de foin...cher.
Accompagnée du cousin Marc l(GEORGES), ma mère va chercher du ravitaillement à Neufchâteau en tirant un traîneau sur la neige.
Entre-temps, Catherine, ma grand-mère et son fils Adelin sont rentrés avec la famille SCHUL, puis revenus à Tournay
Départ vers PINSAMONT; ma mère ne veut pas y rester, car tandis que papa est aux champs, elle entend les explosions des mines.
Retour dans les ruines à BRUL HOUMONT, vie dans les étables, tout en poursuivant la reconstruction; o dormait encore en bas quand mon frère Francis est né (mai 46)
les Américains  occupaient le village: une femme entrouvrait la porte et montrait une bouteille. les habitants l'invectivaient: (nich troye! elle répondait: "nin si noir qui les americains!"
elle donna naissance à unpetie métisse..très gentil.